Les fascias, c'est quoi ?

Les fascias ou le fascia. Si l'on en parle au singulier, on peut dire qu'il constitue :

• L'architecture garante de l'équilibre de l'ensemble des éléments corporels.
• Le plus grand organe sensoriel du corps.

Tous les éléments anatomiques sont contenus et reliés entre eux par des enveloppes : les fascias. Ces membranes, reliées à des sous-membranes et ainsi de suite constituent  une architecture dont la fonction est le maintien de l'équilibre de l'ensemble, l'absorption des chocs, la répartition des tensions, les glissements des structures lors des mouvements et sans doute d'autres fonctions à découvrir dans l'avenir.

Les fascias sont hyper adaptatifs, sensibles et réactifs dans la régulation du tonus de base (état de crispation tissulaire) grâce à leur gigantesque continuité tissulaire, de la superficie à la profondeur du corps.

De cette modulation tonique, il en résulte  une dynamique interne, un biorythme, avec lequel on peut rentrer en relation avec une écoute particulière et un apprentissage.

Des situations comme une immobilité prolongée, un stress répété, un choc physique ou émotionnel a une incidence sur l'élasticité des fascias et leur dynamique interne. En effet, du fait de leur grande sensibilité, ils modifient leur consistance et passent d'une souplesse élastique à des crispations et même des rigidités.  Avoir des fascias trop tendus, voire figés par endroits, contribue à des dysfonctionnements physiologiques divers comme la fatigue, des douleurs, des limitations de mouvements. Mais les conséquences vont plus loin...

Les fascias sont en étroite relation avec le système nerveux et participent à l'interconnexion corps/psychisme. De ce fait, lorsqu'une personne est très tendue au niveau tissulaire, il s'en suit  un appauvrissement dans la sensorialité corporelle qui est d'ailleurs souvent inconsciente. En effet, lorsque les fascias sont crispés,  ils transmettent moins d'informations sensorielles au cerveau. C'est pourquoi une dynamique interne perturbée peut générer aussi une sensation d'anxiété, de mal être et une perception de soi altérée. N'oublions pas que la plainte la plus récurrente chez les psychiatres est "la sensation d'être coupé de son corps" avec "la perte du sentiment d'exister". 

On peut donc comprendre que pour retrouver un équilibre somato-psychique, la restauration de cet équilibre interne est primordiale.

D'autre part, rentrer en relation avec cette dimension corporelle par le ressenti apporte un grand bien-être et un calme intérieur. Elle permet à la personne de retrouver plus de lien de perception à elle même, de retrouver une sensation d'habiter un corps plus vivant.

Par un ensemble de pressions douces et de mobilisations tissulaires variées j’établis d’abord un bilan des zones de tension, qui correspondent souvent aux zones douloureuses, voire non ressenties.

Tout en permettant aux fascias de se détendre et de retrouver leur élasticité, je rétablis une mouvance homogène et cohérente dans l’ensemble des parties du corps en sollicitant sa capacité d’auto-régulation naturelle.

Il ne s’agit pas d'un massage ni d'une technique énergétique. La personne reste habillée. Le toucher est doux mais profond ; il respecte la demande silencieuse du corps selon des modulations internes très précises. La personne ressent alors un état d’unité et de globalité, une augmentation de vitalité ainsi qu’une conscience d’elle-même plus fine et nuancée.